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Maculinea alcon alcon

Plan National Actions Maculinea | alcon alcon

Plan National Actions Maculinea | carte de repartition de alcon alcon

Plan National Actions Maculinea | legende

Protection réglementaire

Europe : non concernée.
France : strictement protégée.

Menaces

Statut : le taxon est considéré « quasi menacé » à l’échelle du monde, « vulnérable » à l’échelle européenne et « quasi-menacé » (à l’espèce) en France. En région, il est considéré, « disparu » en Alsace, « quasi-menacé » en Auvergne, « en danger critique » (pour l’espèce) en Centre, »en danger » en Franche-comté et « vulnérable » (pour l’espèce) en Lorraine.
Principale menace : l’isolement des populations par fragmentation et destruction de macro-habitats, le manque de connaissances, la gestion anthropogène du macro-habitat défavorable à une dynamique optimale de la sous-population et la dégradation de la (ou des) zone(s) de micro-habitats favorables.

Éléments d’écologie

Habitat : milieux herbacés hygrophiles à mésophiles.
Cycle de développement : la période de vol s’étale de la mi-juin à la fin du mois d’août et elle varie selon la latitude et l’altitude. Sur les sites, la durée de la période de vol peut varier de 15 à 36 jours. La durée de vie moyenne des individus se situe entre 2 et 2,7 jours. Une femelle pond en moyenne 120 œufs. Les trois premiers stades du développement larvaire se passent dans les inflorescences de la plante hôte. Le dernier stade larvaire se déroule dans une fourmilière à partir de la fin de l’été. Comme pour les autres Maculinea, une partie de la génération se nymphose à la fin du printemps suivant, l’autre partie reste une année supplémentaire dans la fourmilière.
Caractéristiques du macro et du micro-habitat : les écocomplexes optimaux pour Maculinea alcon écotype «alcon» correspondent à des zones humides de plaines ou de moyennes montagnes, associées à des hauts et des bas marais.
Les macro-habitats optimaux correspondent à des formations anthropogènes (prairies ou landes) au sein de ces écocomplexes. Ces formations sont issues de la gestion anthropique passée par la fauche, le pâturage et/ou l’écobuage.
Le micro-habitat optimal est une surface de quelques m² avec la plante hôte dont les inflorescences émergent au dessus de la végétation herbacée. La présence de nids de Myrmica scabrinodis à proximité des pieds de la plante hôte est indispensable. Pour avoir une population de gentiane pneumonanthe équilibré, il est important que des plages de sol nu soient générées à proximité des pieds existants.

Enjeux

Stratégie : la gestion conservatoire, doit permettre le maintien et le suivi du macro-habitat notamment en améliorant la densité de pieds et de tiges de gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe) ainsi que celle des fourmilières de Myrmica scabrinodis.
Actions : la priorité doit être mise sur l’acquisition de données (relevés botaniques et entomologiques de terrain et cartographie) et la mise en place d’indicateurs de suivi et de résultats (nombre de pieds de gentiane, d’inflorescences colonisées, surface de sol nu, nombre de dôme de fourmilières….). Il convient également d’évaluer l’évolution de la dynamique de la végétation et de recenser les pratiques agricoles sur et à proximité des stations.
Déclinaisons régionales : Alsace, Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Pays-de-Loire, Picardie, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes.