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Maculinea teleius

Plan National Actions Maculinea | teleius

Plan National Actions Maculinea | carte de repartition de nausithous

Protections réglementaires

Europe : concerné par l’annexe II et IV de la DHFF et l’annexe II de la convention de Berne.
France : strictement protégé.

Menaces

Statut :elle est considérée « quasi menacée » à l’échelle du monde, « vulnérable » à l’échelle européenne et « vulnérable » en France. En Région il est considéré « vulnérable » en Alsace, « en danger critique » en Centre et « vulnérable » en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Principales menaces : l’isolement des populations par fragmentation et destruction de macro-habitats (diminution de la connectivité) et le manque de connaissances, la gestion anthropogène du macro-habitat défavorable à une dynamique optimale de la sous-population et la dégradation de la (ou des) zone(s) de micro-habitats favorables.

Éléments d’écologie

Habitat : milieux herbacés hygrophiles à mésophiles.
Cycle de développement : la période de vol des adultes en France est de début juin à début septembre. Cette période de vol varie en fonction de l’altitude, mais aussi en fonction de l’hygrométrie du sol qui détermine la période de floraison. Ainsi, dans une même région et à une même altitude, une population se développant sur une prairie de fauche mésophile (Arrhenatherion elatioris) a une période de vol plus précoce (2 à 3 semaines de décalage) qu’une population se développant sur un pré à litière (Molinion caeruleae). Sur les sites, la durée de la période de vol peut varier de 28 à 48 jours. La durée de vie moyenne des individus se situe entre 2,3 et 3,8 jours. Les trois premiers stades du développement larvaire se passent dans les inflorescences de la plante hôte. Le dernier stade larvaire se déroule dans une fourmilière à partir de la fin de l’été. Comme pour les autres Maculinea, une partie de la génération se nymphose à la fin du printemps suivant, l’autre partie reste une année supplémentaire dans la fourmilière.
Caractéristiques du macro et du micro-habitat : les écocomplexes optimaux correspondent principalement à des zones de plaines ou de moyennes montagnes associées à des prairies de fauche.
Les macro-habitats optimaux correspondent à des formations prairiales diverses associées à une gestion par la fauche qui favorise la plante hôte.
Le micro-habitat optimal est une surface de quelques m² renfermant au moins un pied de sanguisorbe officinale et située dans une zone ouverte. La présence de nids de Myrmica scabrinodis à proximité des pieds de la plante hôte est indispensable.

Enjeux

Stratégies : la gestion conservatoire, doit permettre le maintien et le suivi du macro-habitat notamment en améliorant la densité de pieds et de tiges de sanguisorbe officinale (sanguisorba officinalis) ainsi que celle des fourmilières de Myrmica scabrinodis.
Actions : la priorité doit être mise sur l’acquisition de données (relevés botaniques et entomologiques de terrain et cartographie) et la mise en place d’indicateurs de suivi et de résultats (abondance des adultes, nombre de pieds de sanguisorbe, d’inflorescences colonisées, surface de sol nu, nombre de dôme de fourmilières….). Il convient également d’évaluer l’évolution de la dynamique végétation et de recenser les pratiques agricoles sur et à proximité des stations.
Déclinaisons régionales : Alsace, Aquitaine, Centre, Lorraine, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes.