Conservation
La prise en compte de la complexité du cycle de développement dans une stratégie de conservation ou de restauration des Maculinea (Phengaris) est indispensable.
Le cycle biologique
Le développement d’une population est dépendant de la présence sur un même site d’une plante hôte et d’une fourmi hôte du genre Myrmica. Une partie du développement larvaire s’effectue dans une fourmilière. Les femelles pondent au niveau des inflorescences de la plante hôte. Les chenilles se nourrissent des carpelles des fleurs. Après la dernière mue larvaire, la chenille se laisse tomber à terre. Elle est recueillie par une fourmi hôte et transportée dans la fourmilière.
Cycle de vie des Maculinea – exemple de l’Azuré des mouillères
Photos : (c) D. Nash (sauf ponte G. Doucet)
L’influence du climat
Trois périodes du cycle de développement sont sensibles aux conditions climatiques :
– La période de vol des adultes. Des conditions météorologiques défavorables (basses températures et pluviosité importante) ont des répercussions sur la durée de vie des adultes et par conséquent sur la ponte.
– La période d’adoption des chenilles par les fourmis. Une pluviosité importante à la fin de l’été entre le 15 août et fin septembre, limite l’activité des fourmis, ce qui a un impact important sur le taux d’adoption dans les fourmilières.
– La période de reprise de l’activité des fourmilières au printemps. Des conditions météorologiques défavorables (basses températures et pluviosité importante) ont des répercussions sur l’activité de recherche alimentaire des fourmis. Ceci a des conséquences sur les ressources trophiques disponibles pour les chenilles dans les fourmilières.
Les parasitoïdes
Nous avons peu de données concernant les parasitoïdes de la famille des Trichogrammatidae inféodés aux Maculinea. Seuls Trichogramma Westwood, 1833 et Trichogramma evanescens Westwood, 1833 sur Maculinea arion (parasitoïde généraliste qui s’attaque aux œufs de nombreuses espèces de Lépidoptères) sont cités.
En ce qui concerne les parasitoïdes s’attaquant aux stades larvaires, on observe une relative spécialisation des relations hôte-parasitoïdes.