OPIE

Maculinea arion

Plan National Actions Maculinea | M. arion

Plan National Actions Maculinea | habitat M. arion

Éléments d’écologie

Habitat : milieux herbacés mésophiles à xérophiles.
Cycle de développement : la période de vol s’étale de la mi-mai à août et elle varie selon la latitude, l’altitude et la période de floraison de la plante hôte. On estime l’espérance de vie d’un adulte à 17 jours cependant, la durée de vie moyenne des individus se situe entre 2,8 et 3,5 jours. Une femelle pond en moyenne 60 œufs. Les trois premiers stades du développement larvaire se passent dans les inflorescences de la plante hôte. Le dernier stade larvaire se déroule dans une fourmilière à partir de la fin de l’été. Comme pour les autres Maculinea, une partie de la génération, se nymphose à la fin du printemps suivant, l’autre partie reste une année supplémentaire dans la fourmilière. Il semblerait que la cohorte de chenilles qui passe deux années dans la fourmilière se métamorphose avant la cohorte qui ne passe qu’un seul hiver.
Caractéristiques du macro et du micro-habitat : les écocomplexes et les macro-habitats optimaux sont très divers et varient en fonction de la latitude et de l’altitude. Dans le nord de la France et en altitude, les populations sont principalement liées à des écocomplexes de pelouses sur substrats calcaires ou acides renfermant des plantes hôtes du genre Thymus. Dans un contexte optimal, le recouvrement du thym doit être supérieur à 5 %. Dans le reste de la France, les populations sont principalement liées à des formations de pelouses pré-forestières ou de pelouses ourlets avec Origanum vulgare.
Le micro-habitat optimal est une surface de quelques m² avec la plante hôte dont les inflorescences émergent au dessus de la végétation herbacée. La présence de nids de Myrmica (Myrmica sabuleti dans les milieux calcaires) à proximité des pieds de la plante hôte est indispensable.

Protections réglementaires

Europe : concerné par l’annexe IV de la DHFF et l’annexe II de la convention de Berne.
France : strictement protégé.

Menaces

Statut : le taxon est considéré « quasi menacé » à l’échelle du monde et « en danger » à l’échelle européenne. En Région il est considéré « vulnérable » en régions Alsace, Auvergne, Centre, Franche-Comté et Lorraine.
Principales menaces : l’isolement des populations par fragmentation et destruction de macro-habitats (diminution de la connectivité), le manque de connaissances, la gestion anthropogène du macro-habitat défavorable à une dynamique optimale de la sous-population et la dégradation de la (ou des) zone(s) de micro-habitats favorables.

Enjeux

Stratégie : la gestion conservatoire, doit permettre le maintien et le suivi du macro-habitat notamment en améliorant la densité de pieds et de tiges des plantes hôtes ainsi que celle des fourmilières de Myrmica sabuleti.
Actions : la priorité doit être mise sur l’acquisition de données (relevés botaniques et entomologiques de terrain et cartographie) et la mise en place d’indicateurs de suivi et de résultats (abondance des adultes, nombre de pieds de plante hôte, d’inflorescences colonisées, surface de sol nu, nombre de dôme de fourmilières….). Il convient également d’évaluer l’évolution de la dynamique de la végétation et de recenser les pratiques agricoles sur et à proximité des stations.
Déclinaisons régionales : Alsace, Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Corse, Franche-Comté, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Pays-de-Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes.